UN ENFANT QUI MANGE PEU/BEAUCOUP, QUOI FAIRE?

UN ENFANT QUI MANGE PEU/BEAUCOUP, QUOI FAIRE?

Saviez-vous que l’alimentation fait partie des 4 zones de contrôle de l’enfant, c’est-à-dire qu’il comprend assez vite que c’est une sphère sur lequel il peut «avoir le dernier mot»? Il a la capacité physique de choisir d’ouvrir ou fermer ses orifices.

Avez-vous remarqué que c’est aussi les 4 sujets les plus chauds pour les parents? 

Situations qui causent le plus de conflits, de frustration et de quête de solution. Thèmes sur lesquels il y a tant de recommandations, de trucs, de méthodes éducatives, de spécialistes qui vendent des méthodes miracles.

Bien oui, en tant que parent ou même en tant qu’intervenant, on a tendance à vouloir contrôler ces sphères
et cela nous confronte nécessairement à des défis!

Et si c’était en fait contre-productif pour atteindre à long terme nos objectifs:

• qu’il ait un poids santé;
• qu’il mange équilibré et avec plaisir;
• qu’il ait un poids santé;
• qu’il ait une perception positive de son corps;
• qu’il soit actif et en santé;
• qu’il ait une bonne qualité de sommeil.

TRANCHE DE VIE

Dernièrement, ma fille de 3 ans a eu une période où elle était… disons… beaucoup plus sélective dans son choix d’aliments. Avant même de voir ce qui l’attendait sur la table, elle ne voulait pas manger, elle disait que c’était BEURK le souper.
Elle avait toutes sortes de comportements d’évitement et de manifestation de son dégoût.

Comme suggéré par les nutritionnistes (même si parfois on avait le réflexe de vouloir la convaincre), nous avons offert des assiettes balancées tout en lui laissant choisir le paramètre «combien». Résultat: pendant une semaine, elle a surtout mangé du pain et des pâtes. 

Un jour, elle a dû faire un caca dur. Mon conjoint l’a ramenée de la garderie dans ses bras en pleurs. Après avoir offert réconfort afin d’apaiser cette émotion, on lui a offert des raisins secs afin d’aider à ramollir ses futurs cacas. Puis, on lui a expliqué que la constipation était due à son alimentation. Qu’il était important de manger aussi de la viande (ou des protéines), des légumes et des fruits. Dans les jours suivants, elle a commencé à licher le beurre d’arachide et laisser ses rôties. On lui a expliqué que le but n’était pas d’éviter de manger du pain, mais qu’il ne fallait pas manger QUE du pain. Bref, que la clé était la DIVERSITÉ. 

Depuis, elle mange beaucoup plus de fruits, de légumes, de viande, de produits laitiers, de légumineuses, etc.

LA CONSÉQUENCE NATURELLE

Cette situation reflète très bien le concept de CONSÉQUENCE NATURELLE. 

Petite nuance vulgarisée:

Punition = Infliger un stimulus désagréable ou retirer un stimulus agréable à l’enfant.
Conséquence logique = Punition ayant un lien direct avec le comportement de l’enfant.
Conséquence naturelle = La vie (et non l’adulte) apprend à l’enfant les conséquences de ce qu’il a choisi d’expérimenter.

La punition peut faire en sorte de dissuader l’enfant à reproduire le comportement PAR PEUR du renforcement négatif, mais risque fortement d’abîmer le lien de confiance, d’affecter relation et de perdre de l’efficacité à long terme.

La conséquence logique est préférable puisque le lien de cause à effet est plus tangible. Dans le meilleur des mondes, cela amène l’enfant à prendre conscience de ses gestes (si son cerveau était disponible émotionnellement à ce moment-là).

Cependant, pour qu’elle soit efficace, elle doit être claire, constante, conséquente, concrète, cohérente et proportionnelle à la gravité de l’acte… ce qui reste tout un défi pour n’importe quel humain!

L’avantage d’une conséquence naturelle, c’est qu’elle ne vient pas de l’adulte. L’adulte ne prend pas un rôle d’ennemi, de rival.  Il se range du même côté de l’enfant afin de l’accompagner dans le processus.

Il peut ainsi plus aisément faire preuve d’empathie et de co-régulation émotionnelle.

 L’ÉCOUTE DES SENSATIONS

Quand on incite un enfant à manger plus ou moins, on lui envoie le message suivant: «Ce que tu ressens dans ton corps n’est pas valide. Je sais mieux que toi la quantité que tu devrais ingérer, donc écoute-moi plutôt». Ainsi, il apprend graduellement à se couper de ses sensations de faim et de satiété au profit de la relation avec l’adulte, qui est perçue comme une question de survie.

On a tout intérêt à faire l’inverse, à l’encourager à détecter et à respecter ses signes de faim et de satiété. Bien sûr, cela ne veut pas dire lui laisser manger n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, n’importe quand. Nous avons certaines responsabilités à prendre et un cadre est bien sûr très utile pour accompagner l’enfant dans ce processus.

Dans ma conférence Enfant qui mange peu / beaucoup, quoi faire? , je vous explique les nuances et vous partage plusieurs techniques d’intervention positives afin de guider votre enfant vers une alimentation saine et équilibrée sans le forcer, le manipuler ou négocier des bouchées.

CE QUI SERA ABORDÉ DANS LA CONFÉRENCE
« ENFANT QUI MANGE PEU / BEAUCOUP, QUOI FAIRE ? » :

• Le besoin d’exploration et les dégâts
• Les particularités de chaque enfant
• Le contrôle (sucre, quantité, rôles, etc.)
• Le mangeur compétent (notre objectif) et comment y arriver
• L’alimentation intuitive
• La faim émotionnelle

EN RÉSUMÉ

Cette conférence vulgarisée révise les recommandations des nutritionnistes en termes d’alimentation
de la famille tout en faisant des liens avec les émotions des enfants. 

Cela devrait vous donner confiance et vous outiller pour que l’atmosphère à table et la relation avec la nourriture soit positive.

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